mercredi 17 septembre 2014

"Ca ne fait pas plus mal que de se faire épiler..."

"... Ça tombe mal, je me rase !"

Cet échange résume bien ma petite aventure de la semaine dernière. Mais qu'a-t-il pu se passer de si trépident pour que l'on en vienne à parler d'épilation ?
Et bien??? Je me suis faite tatouer ! Oui, oui, je fais maintenant partie de cette communauté si soudée que celle des tatoués.

J'ai enfin passé le pas du premier tatouage. Je le voulais depuis que j'avais l'âge de 16 ans. J'en ai aujourd'hui 27, faites le calcul. Il m'aura fallu un peu de temps pour me décider. Je repoussais la date toujours par peur. Et si j'avais trop mal ? Et si je faisais une connerie ? Aurais-je vraiment le courage ? Non, je suis une trouillarde...
Et puis un soir en sortant du travail je me dis : "et puis zut !". Je passe devant le tatoueur près du boulot, une collègue me l'a conseillé, je rentre, je pose quelques questions et je demande un rendez-vous. J'avoue que j'étais persuadé qu'il y aurait un délais d'un bon mois.
"Mercredi ça t'irait ?"
"Mercredi, genre dans 5 jours ?"
"Oui".
Il est où le mois pour me préparer psychologiquement ? MINCEUUHHHH.

De toute manière, maintenant c'est fait.


Mercredi, je sors du boulot à la fois excitée et apeurée. Toujours les mêmes questions qui tournent en boucle dans ma tête... L'attente est assez éprouvante. Pas très longue, mais juste assez pour sentir l'appréhension monter.

Je m'allonge, le coeur battant la chamade. Je ferme les yeux et pose plein de question à Did, mon tatoueur. Je veux un maximum me changer l'esprit avant de commencer à sentir la douleur. L'appareil se met en marche et je le sens sur ma peau. Hey, mais on le sent à peine en fait. Ça ne fait pas du tout... AIEUUHHHH. En fait, ça dépend des endroits. Le milieu du bras contient plus de nerfs que les côtés. Mes doigts se contractent tout seul par moment d'ailleurs.
Une fois la surprise de certaines fortes douleurs passée, on s'habitue. Le fait de papoter avec le tatoueur aide bien. On rigole d'ailleurs des questions que je pose. On lui pose les mêmes questions à longueur de journée. Les réponses sont bien rodées et rassurantes. J'ai vraiment eu un bon contact avec lui et c'est important. Après tout, je vais porter un bout de son travail, ad vitam eternam.



"Tu verras en sortant tu auras déjà envie du second !"

Peuh, m'étais-je dit. 11 ans pour me décider pour le premier, j'aurais pas envie du second de suite. Innocente que j'étais ! À peine, le pas de porte franchie, je disais à Alex : "pour le deuxième, je vais faire le symbole alchimique de saturne, en symétrie avec celui-là ! Ça sera bien, non ? Vivement que le premier cicatrise que je puisse en faire un second. Pour le troisième..."

Voilà. C'est une drogue les enfants ! Que cela soit dit.




mercredi 3 septembre 2014

Dis moi ce que tu portes, je te dirais qui tu es.

Du lolita, au nostalgique en passant par la petite robe noire, je ne sais plus comment m'habiller...


C'est frustrant. Alors, oui, je vous vois déjà venir... C'est quelque chose de très féminin. Peu d'homme se prennent la tête avec leur façon de s'habiller même si vous (messieurs) avez tout de même vos petites lubies. Comme ne pas trouver la bonne couleur de pull, par exemple. Oui, c'était la question de mon collègue ce matin.
Mais revenons en au sujet principal, myself.

Depuis mon entrée au collège, le look a toujours été pour moi quelque chose d'important. Timide et souvent rejetée par mes pairs, il me permettait d'exprimer une partie de ce que j'étais ou de ce que je voulais devenir.
À cela, ajouter des parents qui évoluent dans le milieu du prêt-à-porter et vous obtenez une jeune fille dont l'apparence est très importante pour elle. Du moins ses vêtements car je n'ai jamais aimé me maquiller.

Le collège

Tendance uniforme anglais, so classy et 'surfeur' pour se fondre dans la masse. On inclue les couleurs pour emmerder les parents qui ne vivent que pour le noir.

Le lycée 

Retour au noir, mais gothique, svp ! Rebelle et mal dans ma peau, je m'exprime à travers mes vans et mes imprimés croix et tête de mort.

L'université

Gothic, of course, on continue sur sa lancée. Rapidement, on passe au 'jean-basket', pour des raisons de santé et pour se fondre dans la masse, se faire oublier, n'être personne.
Puis le lolita entre dans ma vie. Je me trouve, vestimentairement parlant. Je dérange, je suis originale, je me sens bien. Gothic et punk lolita, retour au noir, au tartan, au rouge, au violet... Puis sweet lolita, vive la couleur et le retour à l'enfance ! Enfin, classical, on essaie de devenir plus mature, plus femme. Je pense m'être trouvée mais je ne me fixe pas vraiment. Si je n'étais pas aussi matérialiste, je pense que ma garde-robe se serait vidée puis remplie des centaines de fois.

Le monde de travail

J'ai la chance de travailler dans une entreprise où je peux m'habiller comme je veux. Chance, oui, mais cela ne m'aide finalement pas dans la question du 'qui suis-je' ?
Alors je me cherche...


Le lolita ? C'est toujours joli mais j'y arrive de moins en moins. Je ne m'y retrouve plus. Trop de rappels à l'enfance, trop de rappel à l'ancienne moi, celle d'avant la dépression.


La salopette ? Grand caprice de l'année 2013, je voulais une salopette. Que j'ai d'ailleurs trouvé au Japon. Je voulais m'orienter vers les 'street wear' japonais. Alors, on fait le plein de t-shirt rigolo dans les tons pastel, Uniqlo devenant ma marque de référence. On accessoirise de trucs choupinou kawai. Mais, wait ?! Choupinou kawai ? Ça fait pas un peu enfantin, ça ? T'as pas un peu l'impression de ressembler à une ado des 90's ? Ah si... Mince ! Toujours pas adulte, dans tout ça... Toujours pas bien dans mes zolies baskets roses...


La petite robe noire ? Lors d'une journée à Pont-Aven avec les parents, je craque sur une magnifique petite robe noire de Vera Wang. J'adore la porter, je me sens très femme dedans. Le problème, c'est que ce genre de vêtements, c'est pour le coup trop femme pour moi. On voit trop mes rondeurs, mes jambes... On les voyait aussi avant, mais le lolita a le mérite d'être tellement... bizarre ? étonnant ?... qu'avec ce style, le regard est attiré sur les vêtements et non sur le corps.

Bref, chaque matin est maintenant un moment de 'détresse' (oui, le mot est fort). Je ne sais pas quoi mettre, je ne sais pas qui être. Le premier qui me répond 'toi-même', je lui mets une tarte. Parce que justement, en ce moment de fin de thérapie, je ne sais pas qui je suis...

Lorsque l'on réalise que l'on est qu'un objet.

Sentimentalement, ma vie a toujours été le bazar Adolescente, une relation qui s'est mal terminée a été chez moi le déclencheur de mon...